La chapelle

La Chapelle de Néronde est inscrite aux Monuments historiques depuis 2015.

La Chapelle Notre-Dame de Néronde
Attestée au IXe siècle, remaniée au XIIe (clocher mur), notre chapelle est un témoin millénaire de la vie et de la foi de notre commune.
Succédant à un lieu de culte plus ancien, notre chapelle était un lieu de pèlerinage pour les paroisses environnantes il y a plus de mille ans.
Voici quelques-uns des trésors de cette « colline inspirée ».

Cippe romain de la chapelle de Néronde 42
Cippe romain de la chapelle

Le Cippe romain
A droite en entrant, le bénitier roman est supporté par une colonne funéraire du Ier siècle, sur laquelle on peut déchiffrer l’inscription : DIIS MANIBUS E MEMORIAE AETERNA TITIUS MESSALA VIVO SIBI PONENDUM CURAVIT ce qui signifie « Aux dieux mânes et à la mémoire éternelle, Titus Messala de son vivant s’est fait élever son tombeau ».

Vierge en bois de tilleul du XIVe siècle chapelle de Néronde 42
Vierge en bois de tilleul du XIVe siècle

A gauche dans la nef, se trouvait le Saint-Christophe de Foyatier, la 1ère oeuvre d’un sculpteur qui eut son heure de gloire au XIXe siècle (Jeanne d’Arc d’Orléans, frise de l’Arc de triomphe etc…). Le saint patron de Néronde sculpté en 1810 par un petit paysan de 17 ans né dans le hameau voisin de Bézins, à malheureusement été dérobé en 1999.

A gauche avant de pénétrer dans le choeur, se tenait Notre-Dame de Néronde belle statue de vierge à l’enfant datant du XIVème siècle en bois polychrome et doré sur bois de tilleul. Elle a été restaurée en 2018, mais ne peut malheureusement pas être exposée, par manque de dispositif de sécurité et se cache donc actuellement quelque part dans le village… On peut cependant l’admirer sur une photo posée sur son socle.

A droite dans la nef, le Saint-Vincent des vignerons de Néronde est mis en valeur dans sa modestie par un magnifique support du XVIIIe siècle qui a étonné le service des monuments historiques.

 

Choeur de la chapelle de Néronde
Choeur de la chapelle de Néronde

Le XIVe siècle dans le choeur
Mur de gauche : l’inscription solennelle rappelant l’inauguration de la chapelle rénovée le 15 août 1309 par le comte Jean du Forez « ano D(OMI)NI M CCC NO DIE ASSUMPTIONNIS B(EA)TO MARIE FUIT CELEBRATU IN HOC CHORO ».
Mur du fond du chœur, de part et d’autre de l’autel, deux fresques du XIVe siècle : une vierge à l’enfant et une crucifixion, hélas détériorées.
Le XVIIe siècle dans le chœur
Riche ensemble baroque qui demande un examen détaillé et des commentaires impossibles ici. Enrichissement subit de la chapelle à mettre en relation avec l’élévation du nérondois Pierre Coton au poste périlleux de confesseur du Vert Galant.
Voûte en 4 parties avec un ange déluré descendant du ciel, au centre frénésie de volutes, de rinceaux et de feuillages entourant le Christ et Marie dans la joie et l’infini.
Fausse fenêtre (côté nord) imitant la vraie (côté sud) et nous montrant Guichard Coton (le capitaine châtelain de Néronde, père du confesseur) en prière, à deux pas de sa dalle funéraire où, si vous avez de bons yeux, vous déchiffrerez son blason « à la croix cantonnée de quatre étoiles ».
Magnifique retable (au-dessus de l’autel) avec Dieu le Père entouré d’anges, de fruits de la terre en cornes d’abondance et de colonnes aux lierres joyeux ; au centre, une statue de la Vierge en bois polychrome doré datant du XVIIe siècle.
Deux superbes statues : St Roch (daté de 1617) accueille les pèlerins pestiférés d’un bras levé plein de confiance optimiste, St Blaise (1629) patron des cultivateurs, des filateurs et des tisseurs, leur indique qu’il faut tourner les yeux vers le tabernacle.

La Pietà chapelle de Néronde 42
La Pietà sous la galinière

N’oubliez pas en sortant, la Pietà (XVIe siècle) de la galinière à qui répond la Vierge à l’enfant (XXe siècle) de Bernard Chassin (potier actuel de Néronde, à la Rivière). Cette dernière est la signature de l’association des Amis De Néronde (ADN) après ses travaux de restauration des murs de la chapelle avec l’aide de jeunes belges. Ces deux oeuvres, également émouvantes dans leur absence de grandiloquence évoquent les deux bouts du chemin d’une maman toujours accueillante : celle où vient se réfugier l’enfant inquiet de l’inconnu qui l’attend, et celle qui reçoit le corps abîmé de son fils assassiné.